Trôo

CURIOSITÉS

LA BUTTE

Une des principales curiosités de Troo. La butte ou tombelle se dresse auprès de l'église, au point culminant et sur la crête du coteau. Elle a 175 mètres de circonférence et 14 mètres de hauteur.

Sa hauteur primitive était au moins de quatre mètres supplémentaires.

Alexandre de Salies, dans sa "Monographie de l'antique ville de Troo", prétend que la grande butte près de l'église a dû être élevée par Geoffroy-Martel ou par un de ses prédécesseurs, comtes du Maine, pour y édifier une tour, en bois probablement, afin de servir de Castellum à Troo.

Il y a probabilité pour que cette butte ait en effet formé le primitif château de Troo, mais cela n'est pas pour rejeter le système de ceux qui admettent son origine celtique ou même préhistorique.

Il y avait une autre butte, située à environ 300 mètres de la première et placée au Nord, en dehors des remparts.

On l'appelait Butte Mercadier (Marcadé d'après Raoul de Saint-Venant, ndlr), du nom d'un capitaine de Routiers qui prit Troo au XIIe siècle, sans doute en se servant de cette butte, qu'il dut d'abord prendre d'assaut. Avec cette prise, il put lancer ses flèches sur les défenseurs et faciliter l'action du bélier sur le mur d'enceinte. D'aucuns prétendent qu'il construisit lui-même cette butte pour servir de cavalier en avant du rempart pour la défense de la ville, une fois conquise. Mais la chose est peu croyable. Cette dernière butte avait neuf mètres de hauteur et 84 mètres de circonférence. Elle a été détruite au XIXe siècle et rien n'a été découvert dans ses flancs.

D'autres précisions de Jules de Pétigny, Histoire archéologique du Vendômois page 29

LE PUITS QUI PARLE

A environ 100 mètres de l'église, sur la rue qui conduit à Bonnevau, se trouve le fameux Puits de Troo, le seul qui fournissait de l'eau à la ville haute.

On l'appelle le Puits qui parle, ou encore, Puits de Jacob. Il a environ 45 mètres de profondeur et est plus large dans le bas que dans le haut.

Cette disposition particulière donne un écho remarquable et lui fait répéter plusieurs paroles de suite très distinctement. Cette particularité attire les touristes et les bandes joyeuses qui le font parler et rire avec ardeur.

Il est raconté qu'au VIIe s., Brunulf (Brodulf), frère de la reine Sichilde, voulant faire régner son neveu Caribert (Charibert), avait commencé à comploter contre le roi Dagobert. Cette agitation attire l'attention d'un seigneur local, nommé Lavardin, ancien compagnon d'armes du duc Ega. Lavardin rassemble des hommes d'armes et prévient Brunulf qu'il veut lui parler. Brunulf s'affole, sa garde impressionnée par l'ampleur du détachement qui accompagne Lavardin. A l'arrivée de Lavardin, Brunulf s'enfuit avec quelques hommes vers le village de Trôo où il a des amis. Lavardin le poursuit, le rattrape et le capture. Brunulf est jeté dans le puits profond du village. (lien et lien)

Le puits qui parle

 

 

Le café des caves

LES CAVES

La colline de Troo est percée à tous ses étages de caves qui se rejoignent et s'entrecroisent dans tous les sens. La largeur de ces galeries est en général de 2 mètres et leur hauteur de 1 m.30 ; de distance en distance se rencontrent des carrefours d'une hauteur de 2 m à 2 m50.

Une d'elle présente des signes caractéristiques. On l'appelle La Cafort, ou Cave-forte. Elle paraît avoir été spécialement aménagée pour la défense, presque tous les couloirs débouchent dans cette Cave forte. Pétigny pense que l'origine de ces caves remonte à l'époque gauloise et qu'elles étaient destinées à servir de retraites aux habitants en cas de danger.

Troglos

 

LA GROTTE PÉTRIFIANTE

Une grotte pétrifiante et cristallisante dans le bas de la ville.

                

OUVRAGE CIVIL

 

Le premier pont de Trôo

LE PONT

Avant la construction du 1er pont qui reliait la rive droite à la rive gauche du Loir, construction qui eut lieu en 1832, on était obligé de passer en bac pour aller de Troo à St-Jacques-des-Guérets et de là à Ternay, les Hayes, etc. Le droit du bac avait été sans doute retenu par la Couronne au moment de l'aliénation faite en 1718 par les seigneurs de Montoire et Troo. Car on le voit, en 1774, être possédé par un nommé Joseph Loiseau, déclarant qu'il en était propriétaire en vertu de l'avancement à lui fait le 10 mars 1751 par les commissaires royaux, nommés par un arrêt du conseil d'État du 14 juillet 1722 pour procéder à la vente des domaines, justices et droits domaniaux appartenant à sa Majesté.

A l'époque de la Révolution, le bac appartenait par emphythéose à Michel-Augustin Belin de Chantemerle, officier de Monsieur, frère du roi, qui avait épousé à Troo le 31 mai 1779 Jeanne-Renée Loret. Il émigra en 1792 et son épouse divorça en 1793.

Par suite de son émigration, et de l'émigration de Monsieur le comte de Provence (duc de Vendôme), le bac tombait dans le domaine national. Il fut supprimé en 1832 au moment de la construction du 1er pont (ndlr : à gauche du pont actuel en regardant vers St-Jacques-les-Guérets, les attaches de rive sont encore visibles).

Le pont actuel date des années 1970 (à vérifier).

Acte de mariage de Michel-Augustin Belin de Chantemerle avec Jeanne-Renée Loret.

Cet acte a été fait en deux exemplaires.

Exemplaire 1 (Archives du Loir et Cher page 173 ) - pages extraites et retouchées : page 1 - page 2

Exemplaire 2 (Archives du Loir et Cher pages 827 et 828) - pages extraites et retouchées : page 1 - page 2